« Depuis que j’ai compris que le temps nous était compté,
donc précieux,
je n’ai cessé de l’étudier pour optimiser son usage.
J’ai écrit « L’Art du Temps » en 1983,
puis « Le nouvel art du Temps » en 2000,
pour aider mes lecteurs à desserrer l’étreinte des heures
et des jours.
Aujourd’hui, pendant que nos contemporains ont constamment
l’impression de manquer de temps, l’ensemble de nos sociétés
souffre du même syndrome.
Et les conséquences en sont de plus en plus lourdes.
Tout se passe comme si plus les problèmes deviennent complexes,
moins nous disposons collectivement de temps pour y réfléchir
et les traiter au mieux.
L’urgence de l’action, de la décision, domine l’horizon
des dirigeants comme des citoyens que nous sommes.
Il en résulte un nouveau syndrome : le « court-termisme »,
qui sévit en politique, en économie, dans les rythmes de vie
et les relations aux autres et, plus grave encore, écologie.
Pendant l’écriture de « Trop vite ! », chaque fois que j’évoquais
ce « court-termisme », mes interlocuteurs m’ont encouragé :
« Bien sûr, c’est le sujet, nous vivons tous comme ça ! »
Curieusement, jusqu’ici, personne n’avait traité le court-termisme
en tant que tel.
Cette enquête et les nombreux témoignages qu’elle contient,
ont pour but d’aider chaque lecteur à
prendre conscience de cette spirale périlleuse
pour essayer d’en sortir. »
Jean-Louis Servan-Schreiber, mars 2010.
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